etude DiRECT

L’étude DiRECT a évalué pendant 2 ans la prise en charge de patients atteints de diabète de Type 2 par des médecins généralistes avec un programme de perte de poids. Au bout d’un an 46% des patients étaient en rémission et 24% avaient perdu au moins 15 kilos.  Mais qu’en est-il des résultats après 2 ans.

L’étude DiRECT

Cette étude a été mise en place auprès de 49 cabinets de médecins généralistes en Ecosse et en Angleterre. Chaque cabinet s’est vu attribué au hasard soit un programme de prise en charge du poids uniquement, soit le programme de prise en charge habituel avec un traitement médicamenteux. Les sujets sont âgés de 20 à 65 ans et diagnostiqués de Type 2 depuis au moins 6 ans avec un IMC de plus de 27 mais sans insulinothérapie.

Le groupe avec le programme alimentaire se sont vus retirés tous les traitements antidiabétiques et antihypertenseurs et à remplacer totalement les repas par des préparations spécifiques durant 12 à 20 semaines puis ensuite à réintroduire progressivement les différents groupes d’aliments avec un suivi précis pour accompagner la perte de poids.

Quels résultats ?

Après 12 mois, l’étude avait déjà conclu que près de la moitié des patient ont obtenu une rémission du diabète avec la simple prise en charge de la perte de poids et l’arrêt des antidiabétiques oraux.

L’étude a donc continué une année supplémentaire. A l’issue de cette année, les chercheurs ont conclu que 51 patients sur les 129 du groupe qui a suivi le programme alimentaire a repris des antidiabétiques contre 120 sur les 143 du groupe témoin. Parmi les patient qui ont maintenu une perte de poids d’au moins 10 kilos, 64% ont obtenu une rémission. Les effets secondaires graves sont restés similaires aux résultats après 12 mois mais moins importants pour le groupe qui a suivi le programme alimentaire que le groupe témoin.

L’étude DiRECT a ainsi montré que pour 1/3 des patients qui ont maintenu une perte de poids ont observé une rémission du diabète à 2 ans.

La rémission du diabète de Type 2 semble donc naturellement plus lié à la perte de poids qu’à la prise de médicaments. Un résultat qui devrait encourager les patients à tenter de modifier leurs habitudes de vie durablement pour éviter de vivre sous traitement ainsi que les risques à long terme associés à la maladie.